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Photo du rédacteurKenza Bouredji

Méditation, course à pied : ces états qui changent : départ, mise en mouvement...

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022


Premières foulées, premières sensations, mes états intérieurs sont bousculés. Les muscles grondent, les articulations s’accrochent à leurs ligaments, le centre de gravité s’est déplacé, la demandemusculaire en énergie fournie par l’oxygène modifie la régulation sanguine. Je laisse tout ce petit monde trouver sa place dans cette nouvelle dynamique. Focalié intentionnellement sur mes ressentis corporels, j’actives circuits attentionnés sur le sensoriel. Instant riche de perceptions proprioceptives, de sensations, d’informations sur mon état de bonne forme et sur la qualité de mon entrainement mais aussi sur mon état de fatigue physique et de stress. Un certain temps est nécessaire afin que l’équilibre dans cette nouvelle dynamique se mette en place. Pour apporter de l’oxygène aux muscles, via l’hémoglobine des globules rouges, l’organisme fermera d’autres réseaux vasculaires pour privilégier le secteur musculaire. Cette nouvelle répartition pourra se faire après 50 mètres, 100 mètres, 3 kilomètres ou jamais. Mon attention à cette adaptation circulatoire est essentielle à ma santé et je reste en mode attentif. Parfois très lent pour observer, sentir mon corps, mes muscles. Un repas ou parfois un simple verre d’eau et le circuit mésentérique qui alimente mes circuits digestifs prend le dessus et ne cède pas la place. Le muscle reste alors lourd et insuffisamment oxygéné pour le travail demandé. Dans ce début observationnelje reste lent, curieux de découvrir à quel moment une harmonie apparaitrait. je m’installe patiemment dans un rythme lent et parfois je choisi de faire demi tour pour préserver ma santé. Demain sera une nouvelle course.

Un autre jour les circuits s’ouvrent à l’hémoglobine et le muscle alors oxygéné est perçu plus léger, plus doux, tonique.

Je deviens cette légèreté, ce tonus et j’offre à ma foulée de se synchroniser avec cette énergie que cette perfusion apporte. J’entre dans un moment de béatitude, de plein être, de profonde présence à mon organisme. Dans la conscience perceptive, un choix santé s’offre à nous. Méditer est un entraînement à se familiariser avec ses ressentis. Une intention une attention nous guider vers ce choix santé, vers cette présence à nous-mêmes, une présence focalisée  base de notre ouverture à nous même, aux autres et à la nature.


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